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Pasteur l'imposteur et les conséquences de ses tricheries

Le lien de cet article de Sylvie Simon: http://reseauinternational.net/les-grandes-arnaques/pasteur-sauveur-ou-imposteur/. Quelques extraits intéressants pour les pressés (!):

 

Et d'abord, en bref, j'ai reçu un commentaire très intéressant à propose de Pasteur, Je vous le fais suivre (merci Docteur Blonda):

Bonjour.
Dans l'article sur Pasteur (http://magali73.over-blog.com/2014/01/pasteur-l-imposteur-et-les-cons%C3%A9quences-de-ses-tricheries.html), il y a une petite coquille : pour la rage, Pasteur a plagié les travaux de GALTIER (et non les travaux d'Henri TOUSSAINT). 
Pour le charbon, Pasteur a volé les travaux d'Henri TOUSSAINT.
Pour les travaux de cristallographie, ce sont les travaux d'Auguste LAURENT que Pasteur a plagiés.
Pour les travaux sur la maladie des vers à soie, ce sont les travaux d'Antoine BECHAMP que Pasteur a plagiés.
Les articles sur wikipédia reprennent la chronologie (voir Henri TOUSSAINT, GALTIER, Antoine BECHAMP, Auguste LAURENT, etc.).
Bonne journée.

Dr Quirico BLONDA

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ARTICLE:

.http://www.la-philosophie.fr/2015/10/imposture-1-louis-pasteur.html

Pasteur. Mensonge, mystification, pillage… Au regard des faits rapportés par les historiens, le mythe du << plus grand Français de tous les temps >> s’avère être la plus grande imposture....

Bien que l’aventure de la vaccination ait commencé à la fin du XVIIIe siècle avec le médecin anglais Edward Jenner, c’est Pasteur (1822-1895) qui reste le père de la vaccination et c’est avec lui qu’a débuté un long cortège de mensonges. Cet homme brillant, intelligent et gros travailleur, était un expert en communication et se tenait au courant des travaux effectués par ses pairs. Sa tactique a toujours été la même : il savait reconnaître les bonnes idées rong>mais commençait par les critiquer ouvertement, puis il se les appropriait sans vergogne en prétendant les avoir découvertes. C’est ainsi qu’il est devenu un bienfaiteur de l’humanité et, surtout, un mythe intouchable....

En avril 2005, au cours d’une émission de télévision qui illustrait bien la déchéance de l’information et du niveau culturel, Pasteur a été élu de deuxième <<Plus grand Français de tous les temps >>, après Charles de Gaulle. Ajoutant un nouveau mensonge à ceux qui entourent Pasteur, le Pr Axel Kahn, membre de Comité consultatif national d’éthique français, directeur de recherche à l’Inserm, et l’un des plus fidèles supporters(teurs) de Pasteur, n’a pas hésité à affirmer que c’était grâce à lui que les femmes ne mouraient plus en couches de la fièvre puerpérale. Cette découverte est en vérité celle du médecin hongrois Ignace Semmelweis qui avait observé que les femmes ne mouraient plus lorsque les accoucheurs prenaient des précautions d’hygiène, à commencer par se laver les mains. Il faut savoir qu’il déclencha alors les ricanements de ses confrères et ne parvint pas à les convaincre malgré des résultats évidents. On prétendit que les statistiques qu’il avait publiées étaient erronées, mensongères, et on le révoqua. Ses travaux, publiés en 1861, ne furent reconnus qu’en 1890 et ce retard coûta des vies. Révolté par ce comportement, un autre médecin, mais celui-là écrivain, Louis-Ferland Céline, le défendit avec virulence en publiant sa biographie en 1937. Sans doute Axel Kahn ne l’a-t-il pas lue. Nous pouvons ainsi constater que ce mythe de Pasteur perdure sur des bases totalement erronées, mais que le grand public croie aveuglément...

Cependant, de nombreux faits rapportés dans les écrits parfaitement authentifiés, venant de proches ou d’historiens comme le Dr Lutaud, le Dr Philippe Decourt, le Dr Xavier Raspail, Adrien Loir, Éthyl Douglas Hume, Émile Duclaux... etc, devraient suffire à le faire tomber de son piédestal. Mais le dogme pasteurien est tellement ancré dans les esprits que rien n’a pu encore l’ébranler et les Français idolâtrent encore un imposteur...

Pasteur a maquillé les résultats d’expériences qui ne lui étaient pas favorables, comme l’aurait fait un vrai faussaire avec l’aide de complices. Il s’est approprié certains travaux d’autres chercheurs, dont Antoine Béchamp(1816-1908), l’un des plus grands savants du XIXe siècle, médecin, biologiste, naturaliste, professeur de chimie médicale et pharmaceutique à la Faculté de Montpellier et professeur de chimie biologique et de physique à l’Université de Paris, puis doyen de la faculté libre de Lille. Béchamp a démontré la véracité des vues de Claude Bernard sur la valeur du terrain propre à chaque individu et fut le premier à comprendre la cause microbienne des pathologies infectieuses. Cependant, son œuvre est à peu près inconnue de nos jours, parce qu’elle a été systématiquement discréditée et falsifiée au profit des intérêts personnels de Pasteur... En juin 1865, Pasteur fut nommé par le gouvernement pourg> étudier les maladies des vers à soie, alors que Béchamp avait déjà terminé et publié l’origine parasitaire de la pébrine. Pasteur critiqua les travaux de Béchamp... En 1868, Pasteur comprit que Béchamp avait raison – depuis, la théorie <<parasitaire>> est reconnue par tous – et déclara à l’Académie des sciences et au ministre de l’Agriculture qu’il avait été le premier à démontrer l’origine parasitaire de la pébrine, <<entièrement ignorée avant mes recherches>>. En fait d’impudence, il est difficile de faire mieux! En 1870, il publia un ouvrage sur les maladies des vers à soie qu’il dédia à l’Impératrice car, depuis longtemps, il cultivait ses relations avec la cour impériale, ce qui lui permit de se lier d’amitié avec des ministres et des représentants officiels de pays étrangers, relations toujours utiles... Quelques années plus tard, Davaine, ami et protecteur de Pasteur, avait lui aussi vu Pasteur s’attribuer une partie de ses travaux...

L’affaire de la rage est l’exemple même des mensonges de Pasteur qui ont été répétés et introduits par ses admirateurs dans la mémoire collective, au point d’être devenus des vérités pour le commun des mortels. Contrairement à ce que l’on nous enseigne, le vaccin antirabique ne fut pas créé par Pasteur, mais par Henri Toussaint, professeur à l’école vétérinaire de Toulouse, dont le nom n’a pas marqué l’histoire. Celui-ci avait réussi à bien atténuer la virulence du virus en chauffant la préparation et en y ajoutant un antiseptique. Le vaccin de Pasteur, à base de moelle desséchée, était très dangereux et fut bien vite abandonné. D’ailleurs, Émile Roux, collaborateur de Pasteur, avait estimé que l’application du vaccin Pasteur était trop hasardeuse et avait refusé de s’associer aux premiers essais dits de << traitement intensif >>, c’est-à-dire plusieurs injections pendant douze jours... En <strong>1886, tant en France qu’à l’étranger, les morts à mettre officiellement au passif de la méthode Pasteur s’élevaient déjà à soixante-quatorze: quarante étrangers et trente-quatre Français. Certains étaient morts en présentant les symptômes de la rage ordinaire, d’autres avaient succombé à une affection nouvelle qui fut appelée la <<rage des laboratoires>>...

Au mois de mars 1886, Pasteur déclarait au Dr Navarre : << Je n’admets pas qu’on discute désormais mes théories et ma méthode; je ne souffrirai pas qu’on vienne contrôler mes expériences. >> ! Pasteur inaugurait ainsi une pratique désormais institutionnalisée, celle du mensonge scientifique, proféré avec impudence par des hommes de science auréolés d’un prestige usurpé. L’histoire n’a retenu que le succès de vaccin, mais a oublié de dire qu’il avait multiplié les décès par la rage... Pr Michel Peter, de l’Académie de médecine: << la rage chez l’homme, est une maladie rare, très rare; j’en ai vu deux cas, en trente-cinq ans de pratique hospitalière et civile et tous mes collègues des hôpitaux, de la ville, comme de la campagne, comptent par unités et non par dizaines (encore moins par centaines), les cas de rage humaine qu’ils ont observés. Pour amplifier les bienfaits de sa méthode et en masquer les insuccès, M. Pasteur a intérêt à faire croire plus forte la mortalité annuelle par la rage en France>>. Ce procédé basé sur la peur sera repris plus tard par les laboratoires qui fabriquent les vaccins et par leurs complices.

Devant ses pairs de l’Académie, le Pr Peter a accusé Pasteur, non seulement d’avoir augmenté l’incidence de la rage mais d’avoir << provoqué des cas de rage paralytique et même convulsive >>, au lieu de l’avoir fait disparaître complètement, comme il l’avait pompeusement annoncé. << La méthode de M. Pasteur n’est pas moins jugée au point de vue de l’analyse des cas de mort, l’analyse clinique démontrant qu’un certain nombre de ces cas mortels sont dus aux inoculations pastoriennes, ce qui explique l’augmentation de la mortalité par la rage chez l’homme. >> Le Pr Peter concluait : << Monsieur Pasteur ne guérit pas la rage, il la donne >> !....

C’est ainsi, grâce à de multiples mensonges, que la rage fut le premier grand triomphe de Pasteur, mais auparavant ig>l y avait eu le vaccin contre le charbon, ou anthrax, maladie qui sévissait parmi le bétail. À cette époque, Pasteur opposait vigoureusement ses théories à celles d’Henri Toussaint, qui avait découvert la nature inoculable du charbon et la possibilité de vacciner contre cette maladie avec des cultures atténuées. Pasteur prétendait que le procédé de Toussaint était inefficace et dangereux, et que son vaccin était le meilleur. Pour le prouver, il signa le protocole d’une expérience qui se réalisa le 28 août 1881 à Pouilly-le-Fort, près de Melun.

On avait sélectionné cinquante moutons dont vingt-cinq seulemrong>ent furent vaccinés. Le charbon virulent fut inoculé quinze jours plus tard aux cinquante bêtes. Pasteur affirma alors que les moutons non vaccinés mourraient et que les autres résisteraient. Le jour de l’expérience, Pasteur confia à ses collaborateurs qu’il allait utiliser non pas son vaccin, mais celui de Toussaint qui contenait un antiseptique capable d’atténuer la virulence de la bactérie charbonneuse. Depuis longtemps, Pasteur essayait en vain d’obtenir cette atténuation par l’oxygène de l’air. Les moutons reçurent effectivement le vaccin mis au point par Toussaint auquel fut ajouté du bichromate de potassium, puissant poison qui tue les microbes, mais induit des cancers. Il était évident que personne plus tard ne se soucierait des cancers des moutons. Comme prévu, les vingt-cinq moutons qui avaient reçu le vaccin atténué par le bichromate de potassium survécurent. Ce fut un triomphe pour Pasteur et tout le monde croit encore que c’est << son vaccin >> et non l’antiseptique de Toussaint qui a sauvé les moutons. Le propre neveu de Pasteur, Adrien Loir, a rapporté ces faits en détail dans un ouvrage intitulé À l’ombre de Pasteurem>, mais peu de gens l’on>t lu et plus personne ne sait aujourd’hui que l’expérience de Pouilly-le-Fort ne fut qu’une lamentable tromperie. On pourrait multiplier les exemples de supercheries dont Pasteur était coutumier: Le Pr Peter a jugé tout aussi sévèrement le vaccin contre le charbon que celui contre la rage et il a rapporté au Dr Lutaud les résultats de la vaccination pratiquée à partir du 10 août 1888 >à l’institut bactériologique d’Odessa, où, <<à l’instar de celui de Paris, on fabrique le vaccin, d’après les recettes de M. Pasteur>>. En effet, un vaccin anticharbonneux, fabriqué à Odessa et envoyé à Kachowka, dans la Russie méridionale, a alors occasionné non moins de 3696 décès. Sur 1582 brebis vaccinées, 1075 ont succombé à l’inoculation, soit 61 % (dans une autre ferme, sur 4564 bêtes vaccinées, 868 seulement ont survécu à l’inoculation, soit 19 %.)...

Dans une thèse de deux cent cinquante pages sur Antoine Béchamp, Marie Nonclercq, docteur en pharmacie, explique bien l’avantage de Pasteur sur Béchamp : << C’était un falsificateur des expériences et des résultats, qu’il voulait favorables à ses idées premières, Les falsifications commises par Pasteur nous paraissent actuellement incroyables... Pasteur a volontairement ignoré les travaux de Béchamp, un des grands savants français du XIXe siècle, dont l’œuvre considérable dans le domaine de la chimie de synthèse, de la biochimie et de la pathologie infectieuse est presque totalement méconnue aujourd’hui, parce qu’elle a été systématiquement falsifiée, dénigrée, pour les intérêts personnels d’un personnage illustre (Pasteur) qui avait, contrairement à Béchamp, le génie de la publicité et de ce que l’on appelle aujourd’hui "les relations publiques"… >>.

Entre 1869 et 1872, Pasteur a énoncé trois postulats de base erronés qui servent encore aujourd’hui de fondement à la vaccination. Le premier estima>it que l’asepsie règne dans nos cellules : la cellule est propre, tous les microbes sont exogènes (c’est-à-dire qu’ils viennent de l’extérieur) et l’attaquent, et ces germes ont une existence indépendante des organismes vivants. Le second est que chaque maladie correspond à un agent spécifique, microbe ou virus, contre lequel on peut se prémunir grâce à un vaccin : la maladie n’a qu’une seule cause, donc un seul remède. Enfin, l’immunité s’obtient par la production d’anticorps en réaction à l’introduction d’antigènes contenus dans le vaccin et ces anticorps confèrent une protection... La révolution industrielle était en marche et laissait deviner un enjeu économique considérable : l’industrie des vaccins.

Gerald Geison, de l’université de Princeton, a étudié pendant vingt ans les notes de laboratoire de Pasteur, jusqu’alors restées secrètes, sur l’ordre de Pasteur lui-même. Enfin, il a communiqué le résultat de ses recherches au Congrès annuel de l’AAAS (American Association for the Advancement of science), et le journal anglais The Observer l’a publié le 14 févr</em>ier 1993. À son tour, la semaine suivante, le magazine médical Sciencestrong> dénonçait <<l’imposture pasteurienne>>.

Nous savons depuis longtemps que ces postulats sont faux, les dernières découvertes en immunologie les contredisent totalement, mais les vaccinalistes font mine d’ignorer ces travaux. Si chaque germe provoquait une maladie, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus de vie sur Terre. Pasteur s’est trompé, mais dans ce cas il est excusable, car l’erreur est humaine. Cependant, il est moins pardonnable pour son animosité envers Béchamp, fondateur de l’enzymolostrong>gie, qui a identifié de minuscules corpuscules, plus petits que la cellule, les microzymas. Ces derniers sont les véritables éléments responsables de la vie, qu’elle soit humaine, animale ou végétale. Les microzymas peuvent traverser les siècles, mais ils sont aussi susceptibles d’évoluer avec le temps. Chez l’humain, leur forme varie suivant l’état général du terrain dans lequel ils vivent et dont ils se nourrissent. Ce sont des éléments aussi bien constructeurs que destructeurs. Si cette théorie du polymorphisme avait été reconnue, elle aurait bouleversé notre façon d’envisager la santé et la maladie. Quand un déséquilibre perturbe le fonctionnement normal des microzymas – malnutrition, intoxication, stress physique ou psychique – le microzyma se transforme en germe pathogène, c’est-à-dire en microbe, et la maladie survient. Dans cette optique, il suffit de renforcer la santé de la personne pour que les germes pathogènes internes retrouvent leur forme originelle et leur fonction protectrice.

.... Ces recherches ont permis à Béchamp de juger la vaccination scandaleuse, car : <<elle néglige la vitalité propre, indépendante des microzymas de l’organisme>>

En résumé, pour Pasteur le microbe est à l’origine de la maladie, pour Béchamp, c’est la maladie qui permet au microbe de s’exprimer. Cette dualité de position dure officiellement depuis plus de cent ans.

Sur sont lit de mort, Pasteur aurait affirmé que c’était Claude Bernard qui avait raison, que le microbe n’était rien, que le terrain était tout. En effet, si le microbe était le seul responsable, comment pouvait-on expliquer le fait que les infirmières qui soignaient les tuberculeux n’étaient pas contaminées, alors que d’autres personnes, bien moins exposées au bacille, tombaient rapidement malades? Se posant la question, Claude Bernard en vint à développer la notion de réceptivité à la maladie, admettant qu’il devait exister une tendance innée ou acquise à développer certaines pathologies.

Et le Pr Jean Bernard n’est pas loin d’adhérer à cette théorie lorsqu’il pose la question : << Si dans la lutte contre le cancer, on n’a pas avancé aussi vite que dans d’autres domaines, c’est probablement parce qu’on s’est trop attaché aux théories de Pasteur. [...] Ces virus sont-ils bien en dehors de nous? Ne viendraient-ils pas de nos organismes traumatisés? >>....

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La fraude concerne jusqu’aux personnages les plus emblématiques de la culture scientifique. Même Pasteur, ce célèbre scientifique français, chimiste et physicien de formation n'a pas toujours respecté la déontologie. Comment le sait-on ? Parce qu’il notait toutes ses hypothèses, les substances qu’il utilisait et les résultats de ses expériences dans des carnets de laboratoire. Il a ainsi laissé derrière lui 102 recueils de notes qui ont tous été interdits à la consultation du public pendant près d’un siècle. Ce n’est que dans les années 1970 que les étudiants et les chercheurs ont pu les consulter à la Bibliothèque nationale de France. Dr. Gerald L. Geison s’est penché sur ces carnets et y a trouvé de nombreuses incohérences avec les publications des travaux de Pasteur. 
 
Louis Pasteur est une figure de la Science, un personnage de l’Histoire française et pourtant tout cela ne repose au final que sur du vide, un mensonge. C’est un homme qui a su jouer de ses relations et de son audace pour arriver à ses fins et à créer un mythe. Il a proclamé siens des résultats appartenant à d’autres, et cela en toute impunité. De nos jours encore, le public ne connaît pas la vérité sur cet homme et continue à lui attribuer le vaccin contre la rage et, par extension, la technique de la vaccination. Pourtant, il ne l’a pas inventé et ce n’est même plus sa préparation, trop dangereuse, que l’on utilise actuellement. La manière dont il a réussi à imprimer son image et son œuvre fictive dans l’imaginaire collectif est un véritable tour de force.
 
En lisant ses notes, on découvre certes, qu’il a testé le vaccin antirabique sur 50 chiens enragés avec des résultats concluants. Néanmoins, c’est une nouvelle version non testée sur les animaux qu’il a injectée au petit Meister lors de sa démonstration la plus connue. Après de premiers essais sur l’Homme couronnés de succès, son vaccin devient célèbre et les gens viennent se faire vacciner en masse ; chaque « guérison » est considérée comme une preuve de l’efficacité du vaccin et cela même si on ne sait pas si le chien responsable de la morsure avait bien la rage... Pourtant, en 1886, un enfant décède 24 jours après l’injection et Pasteur fait l’objet d’une plainte déposée par le père de la victime. Une autopsie est alors demandée pour déterminer les causes du décès. André Loir, neveu et ancien assistant-préparateur de Pasteur, raconte que c’est un collaborateur proche du scientifique, Emile Roux, qui a été chargé de faire un premier rapport. Il a inoculé un extrait du bulbe rachidien de l’enfant à des lapins qui développent alors la rage. Il n’a cependant pas communiqué ces résultats incriminant Pasteur. Un médecin légiste, Paul Brouardel, a été ensuite chargé de vérifier les dires de Roux. Comprenant la situation, il a pris le parti de l’accusé: « Si je ne prends pas position en votre faveur, c’est un recul immédiat de cinquante ans dans l’évolution de la science, il faut éviter cela ! ». Il affirme que l’enfant n’est pas mort de la rage.
 
A la fin des années 1890, c’est un autre jeune garçon qui meurt en présentant des symptômes atypiques : c’est une rage humaine à symptômes de rage de lapin ; on surnommera cette maladierage de laboratoire ou encore rage Pasteur, sachant que le scientifique faisait ses vaccins à partir de virus prélevé sur de la moelle de lapins... En 1908, le traitement est abandonné au profit du vaccin phéniqué de Fermi dans le monde entier, excepté en France où on attend les études de Lépine et Sautter de 1937 qui démontrent que les vaccins phéniqués protègent les lapins dans une proportion de 77,7 % alors que la méthode de Pasteur n’en protège que 35 %. L’arrêt total de l’utilisation du vaccin ne se fera pourtant qu’en 1973. 
 
Plus on fouille dans les notes, plus on se rend compte de la manière de travailler de Pasteur. Il reprend visiblement les travaux de ses pairs. Il s’est ainsi intéressé à la dissymétrie moléculaire et à la fermentation alors que les études sur le sujet étaient déjà bien avancées. Ses expériences sur la génération spontanée sont basées sur des principes vieux de plus d’un siècle. Pour finir, la vaccination a été inventée par Edward Jenner à la fin du XVIIIe siècle. Pourtant, on continue à associer ces découvertes à Louis Pasteur. 
André Pichot, chercheur au CNRS en épistémologie et histoire des sciences, remarque que Pasteur « donne parfois même l’impression de se contenter de vérifier des résultats décrits par d’autres [...] c’est précisément quand il reprend des démonstrations laissées, pour ainsi dire, en jachère, qu’il se montre le plus novateur : le propre de son génie, c’est son esprit de synthèse 
 
A la lumière de ces informations, on peut encore considérer Pasteur comme un génie mais dont les compétences tiennent plus de la rhétorique et des relations publiques que des sciences dures...

 
Eric GEBUS
 
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Bulletin de l'Académie de médecine, séances de janvier 1887, Paris, en particulier p. 158.
ALTMAN, Lawrence, « The Doctor’s World ; Revisionist History Sees Pasteur As Liar Who Stole Rival's Ideas », NewYork Times, 16 mai 1995.
DEBRE, Patrice. Louis Pasteur, Paris, Flammarion, 1994, en particulier p. 482-485 et la citation p. 383.
GAMET, André, La Rage, Paris, PUF, coll. «Que sais-je ?», 1973, en particulier p. 88.
P. LEPINE, et V. SAUTTER, « Essais expérimentaux sur la valeur pratique des vaccins antirabiques phéniqués », Annales de l'Institut Pasteur, vol. 59, 1937, p. 39-56.
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